La mission karen à bangkok pour la visite du Pape en Thailande!

 La Mission Karen à Bangkok pour la visite du Pape François

Douze heures de route pour rallier la capitale depuis nos lointaines montagnes. Mais pour rien au monde nous n'aurions manqué ce rendez-vous avec le Pape dont la dernière visite (Jean-Paul II) remonte à...35 ans! 

Pour les karens de la région, dont la plupart n'ont même jamais vu la capitale, c'est un événement unique dans une vie d'homme. Quelle surprise d'abord, de découvrir la modernité de la capitale, quand nos villages manquent de tout: "je ne comprends pas pourquoi on éclaire les routes toutes la nuit, alors que l'on n'a même pas électricité dans nos villages", remarque l'un d'entre eux. Émotion de se trouver réunis à la grande foule des chrétiens de Thaïlande (pourtant si peu nombreux) réunie dans le stade national: c'est toute l'église qui est présente, avec les costumes chamarrés des différentes minorités, les habits divers des différentes congrégations religieuses, les types variés des chrétiens du Sud et du Nord, de la plaine et des montagnes. Immense ferveur enfin, au passage du pape dans son auto blanche, tout sourire malgré la chaleur et la fatigue. La paroisse du Calvaire et son curé nous hébergent généreusement pour la nuit. La mission karen a même les honneurs de la télévision catholique française, expérience dont on se souviendra longtemps! Au retour, on reprend le chemin de la foi, des premiers missionnaires apostoliques à Ayuttahya jusqu'au père fondateur de notre petite mission des frontières du Royaume, le Père Joseph Quintard. On visite ses confrères et amis, toujours bien vivants et actifs, les pères Coutand et Laborie; puis on se rend sur sa tombe, dans le carré des prêtres du cimetière catholique de Nakhon Sawan. Grande émotion de retrouver celui qui, il n'y a pas si longtemps, partageait leur repas dans leurs maisons de bambous, et baptisa la plupart. C'est fourbus mais heureux que l'on arrive enfin, la nuit tombée, à Ponouaipou, un peu sonnés de ces deux jours si denses, dont il faudra plusieurs semaines pour apprécier les fruits. Viva il Papa!

Commentaires